SCANDALES A L'EMPLOI
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Les Anges Gardiens des retraites,
syndicats, CGT, CGT FO, CFDT, CFTC, CFE CGC,
un exemple de bonne gestion
(en cas d’utilisation merci d’indiquer la source SCANDALES A
L’EMPLOI)
« Nous avons le meilleur système
de protection sociale du monde » les deux pieds dans la merde de nos
gouvernants aux pigeons, tous sont d’accords.
Il faut sauver notre système de
protection sociale ! « Tous ensembles, Tous ensembles » Sauver quoi ?
La gestion est secrète ;
-
qui prélève ?
-
que font-ils de votre pognon ?
-
Combien rapportent les
placements de votre pognon ?
Pourtant vous avez le Droit et le
devoir de savoir. Pourquoi les rapports d’inspections ne sont-ils pas rendus
publics en intégralité ?
Avec les « bandits manchots » des chances de gains,
avec les « bandits sociaux » pertes assurées.
Les institutions sont exonérées de taxe professionnelle
par le code des impôts
Alors lisez jusqu’au fond de la page
Extrait rapport IGAS Tome I / III – 1999 082 février 2000. Groupe
CRI.
« Au 31/12/1995, pour tenir
compte de la loi de 1994 qui réforme les régimes de protections sociales
complémentaires, la Fédération CRI est dissoute et les diverses activités se
trouvent à nouveau regroupées sous une autorité unique, l’Association Groupe
CRI dont l’assemblée générale comprend les diverses institutions du groupe et
dont le conseil de surveillance et de contrôle, à composition paritaire (cinq représentants des organisations syndicales les plus
représentatives et cinq représentants des employeurs) définit les orientations générales du groupe, contrôle le
fonctionnement d’ensemble, désigne le directeur général (doté d’une seule
rémunération pour l’ensemble de ses activités) et suit l’encadrement supérieur
du groupe. L’association sommitale Groupe CRI n’a pas de moyens propres. Elle
s’appuie sur trois groupements d’intérêts économiques (GIE)
- le GIE INTERFOR, pour les moyens informatiques, qui avait
été institué antérieurement
- le GIE 48 qui réunit les moyens et ressources des
institutions à but non lucratif,
- le GIE 50 qui réunit tous les moyens susceptibles de
correspondre à une activité considérée fiscalement comme commerciale.
Les institutions qui composent le Groupe CRI possèdent
l’essentiel du holding financier COPERNIC et la majorité de la société INTER EXPANSION. »
« Dans chaque direction régionale, un salarié, à partir
des listings fournis à périodicité régulière par l’INSEE, adresse à chaque
créateur d’entreprise un dossier d’adhésion et éventuellement répond à ses
questions s’il se manifeste. Des liaisons ont été établies avec les chambres de
commerce et des conventions ont été signées avec le réseau France Entreprise
(voir)
En février 1997, le groupe a constitué une équipe complète de
15 consultants autour de juniors nouvellement embauchés et des personnes du
groupe promues à ces postes. Ces collaborateurs sont destinés à promouvoir,
auprès des créateurs d’entreprises l’adhésion au Groupe CRI à travers une
retraite complémentaire obligatoire et le produit FLEXIPREV pour la prévention.
Ils ont aussi pour vocation d’intervenir en direction des PME-PMI, entreprises
dynamiques qui constituent une cible privilégiée puisqu’elles peuvent
potentiellement être intéressées par l’ensemble des produits du groupe CRI . .
. .
Un autre cas d’imputation abusive sur les caisses CRI et
CRI-UNIRS est constitué par des honoraires de 300 Kf et de 200 Kf qu’elles ont
versés à Andersen Consulting pour une étude présentée comme portant sur la
création d’entreprises alors qu’il s’agit d’un rapport sur un projet de
joint-venture sur le marché de gestion de bilan social entre un groupe bancaire
et le groupe CRI. Il concerne la retraite par capitalisation, les fonds de
pension et les conditions du partenariat et de sa mise en œuvre ; Sur 144
pages, la retraite par répartition est à peine évoquée. . . . »
Réaction de la mission
suite à la réponse du Groupe CRI :
« La réponse n’apporte pas de nouveaux éléments. La mission
ne peut que maintenir ses observations et demande la révision des
imputations »
« Les relations avec les
partenaires sociaux
Le groupe CRI assiste de manière officielle « à certain
nombre de salon et de congrès syndicaux, qui s’adresse soit à des professions
gérées à travers l’une ou l’autre des activités du Groupe CRI, soit aux
partenaires sociaux qui sont présents dans ses instances, et à la fois
décideurs et prescripteurs des produits et activités. Là aussi l’objectif est à
la fois l’affirmation de l’image et la présence du groupe, et le développement
des produits. Cette présence, aux côtés de l’ensemble de nos concurrents, est
souhaitée à la fois par les équipes commerciales et par les instances. »
En 1998, il était prévu d’assister : aux salons de l’Epargne à Marseille,
Nancy, Bordeaux, Paris, Lille, Nice.
aux congrès CGT FO
de la chimie et des PTT
aux congrès de la FILPAC CGT
au salon de l’agriculture
aux congrès de la Fédération Nationale de l’industrie
Hôtelière . . .
Toutefois, ces annonces qui sont faites annuellement au
comité d’entreprise pour autoriser l’emploi de personnel lors de week-end ne
traduisent qu’imparfaitement et partiellement les rapports que le Groupe CRI
entretient avec les organisations
syndicales au titre du paritarisme.
Tout un système de
financement direct ou indirect était pris en charge en totalité par deux
caisses de retraites jusqu’au 31 mars 1999.
Il est constitué d’abord par les salaires versés à des
permanents syndicaux sous titre de délégué extérieur
Ensuite, sous la forme de convention d’assistance
technique, on peut relever deux conventions l’une avec la CFE-CGC, l’autre avec la FNAF CGT pour une puis deux
personnes et qui prévoient des honoraires ou des remboursements de salaire et de frais de déplacements des
membres d’organisations syndicales en échange de prestations qui ne relèvent
que du paritarisme le plus classique.
Une troisième convention,
en date du 15 décembre 1992, a été signée entre la fédération des travailleurs
de la construction CGT
représentée par son secrétaire confédéral et la Fédération CRI représentée par
son directeur du développement qui porte en échange de remboursement des frais
engagés, sur la fourniture des prestations nécessaires au suivi et au
développement de l’activité de la Fédération CRI dans le secteur de la
construction et sur la présentation dans les pays de l’Est de l’Europe des
solutions dans le domaine de la retraite par répartition ou de la création
d’institutions de retraite. L’existence de cette convention a entraîné un
échange de correspondance avec l’ARRCO.
Depuis, le dispositif a
évolué et le partenariat, avec convention ou non, porte sur des sessions de
formation destinées à des responsables syndicaux, des interventions lors
d’assemblées générales ou conseils fédéraux, des réunions techniques sur des
secteurs professionnels . . en échange de remboursements de frais, d’insertion
publicitaire dans les journaux . . . dans le cadre d’une somme forfaitaire
établie au départ.
Les montants comptabilisés en (KF) à ce titre, au cours des
quatre dernières années figurent dans le tableau suivant sans que l’on puisse
dire qu’ils sont exhaustifs, car des sommes ont pu être affectées sous d’autres
rubriques
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
CFDT
|
2 688 |
3 517 |
2 912 |
5 306 |
CFTC
|
333 |
369 |
399 |
445 |
CFE
- CGC
|
405 |
494 |
491 |
531 |
CGT
|
4 122 |
4 109 |
4 715 |
5 834 |
CGT
- FO
|
1 466 |
1 435 |
1 437 |
2 000 |
|
9 014 |
9 983 |
9 984 |
14 116 |
Si l’on constate une certaine stabilité pour les années 1995,
1996,1997, l’année 1998 est plus significative, car les financements jusque là inscrits
sous les rubriques de délégués CECOREL et COPERNIC ont été incorporés dans les rubriques des organisations syndicales auxquelles elles correspondaient.
Le tableau ci-dessous donne
une idée plus exacte de l’étendue du dispositif. La réduction du nombre de
délégués à la fin de l’année 1998 et certaines opérations de licenciement ou de
départ à la retraite rendent plus conséquente la part des salaires et charges.
|
CFDT |
CFTC |
CFE -CGC |
CGT |
CGT - FO |
|
Total dont |
5 306 |
445 |
531 |
5 834 |
2 000 |
14 116 |
Honoraires |
7 |
3 |
471 |
870 |
103 |
1 454 |
Frais |
299 |
8 |
3 |
591 |
90 |
991 |
Formation |
275 |
10 |
/ |
/ |
105 |
390 |
publicité |
894 |
20 |
57 |
698 |
105 |
1 774 |
Salaire + charges |
3 570 |
340 |
/ |
3 409 |
1 491 |
8 810 |
Ces échanges de service ou de compétence, voir d’influences,
peuvent être mis en lumière par la comptabilité analytique qui dispose d’une
rubrique pour chacune des cinq
organisations syndicales. La principale caractéristique
de ce dispositif est d’être négocié en secret et de manière bilatérale,
syndicat par syndicat, par le directeur général au plus haut niveau des
fédérations et des confédérations, et par la direction du développement voire
des relations humaines à un niveau inférieur mais dans le cadre des directives
fixées plus haut. Il ne relève pas des partenaires sociaux qui siègent à
l’association sommitale, mais cependant chacun d’eux pour son propre syndicat
sait à quoi s’en tenir dans son principe mais pas toujours dans ses modalités.
Cette situation due au manque de transparence volontairement entretenu par la
direction qui n’a jamais voulu poser le problème devant l’association sommitale
est à l’origine de malaises entre les partenaires sociaux mais aussi entre les
représentants des salariés à la commission sommitale et les représentants du
personnel du Groupe CRI. Enfin, cette situation ouvre la voie à toutes les
déviances.
Ainsi dans une note manuscrite du 26 août 1998, le directeur
régional du Groupe CRI à LILLE indique que la signature d’une convention de
partenariat avec l’union départementale CGT du Nord est incontournable compte tenu de l’importance dans le
cadre d’un éventuel partenariat entre la CRI et l’IRCI NORD. Il ne cache pas
que ses interlocuteurs lui ont indiqué le caractère déterminant de cet
engagement. De plus, il mentionne que d’autres caisses ont fait valoir la même
chose.
Parmi les factures
adressées par les organisations syndicales
au Groupe CRI, on note des prix de page de publicité qui vont de 5 000 F à 75
000 F. De même, les frais pédagogiques sont inexistants pour certains et
s’élèvent jusqu’à 104 535 Pour un stage de trois jours (CGT, stage Courcelle du 8 au 10 avril 1998 animé
par M.S.) »
« La participation du Groupe
CRI aux congrès syndicaux au moyen de stands ou dans les supports d’information
des organisations syndicales par le biais de publicités, se fait sur des tarifs du même
ordre que ceux qui se pratiquent d’une manière générale pour des salons de
même nature, syndicaux ou non.
Tous les montants apparaissent en
clair dans la comptabilité analytique et sont identifiés par l’ensemble des
organisations de contrôles internes et externes.
Il s’agit de la rémunération de
prestations précises effectuées pour le Groupe CRI. Les modalités
contractuelles de cette rémunération ne sont pas du domaine politique et donc
ne relèvent pas des partenaires sociaux du Groupe – mais relèvent du
fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de ses activités de développement.
Les organisations syndicales représentées dans l’association sommitale savent parfaitement
que les prestations fournies peuvent être très différentes d’une organisation à
l’autre, et donc que les contrats passés par le Groupe CRI avec chacune d’entre
elles peuvent de ce fait être aussi très différentes »
Réaction de la mission
suite à la réponse du Groupe CRI :
« Le rôle des représentants
du personnel ou des syndicats est certes important pour la connaissance des stratégies
d’entreprise, mais curieusement celui des employeurs apparaît comme
singulièrement absent dans la réponse alors qu’ils constituent le deuxième
pilier du paritarisme.
Le Groupe CRI reconnaît
l’exactitude des éléments chiffrés donnés par la mission mais leur donne un
contenu d’une simplicité que la mission ne peut accepter. Le caractère douteux
des contrats de travail et des conventions, la réalité des dépenses engagées
dans des « actions promotionnelles », notamment leur montant mais aussi
leur affectation sur le compte exclusif de la retraite, les rapports avec le
Groupe CRI et chaque organisation
syndicale. . . sont soigneusement
ignorés. En revanche, le rôle majeur du directeur général est confirmé. Le
consensus total sur ces pratiques est acquis de la part des organisations syndicales représentées dans l’association sommitale.
La mission maintient l’intégralité
de ses observations sur le point. »
Elles s’adressent, comme l’indique un P.V. du comité
d’entreprise, à « un public de dirigeants d’entreprise et sont organisées
autour du sport équestre. Elles s’inscrivent dans la politique de
communication, de relations publiques et de développement décidé par le Conseil
d’Administration d’IPRICAS, fonds de pension du Groupe CRI.
Elles
ont pour objectif de mieux faire connaître IPRICAS, qui se situe dans un
secteur d’activité très concurrentiel et de développement ; de fidéliser
les clients et de sensibiliser dans chaque région les décideurs d’entreprises
choisies dans un cadre convivial, le dimanche en famille ; de favoriser
les relations commerciales en établissant un contact personnel avec les
dirigeants d’entreprises. Ceux-ci sont habitués à de telles opérations, car
également sollicités par d’autres banques et sociétés d’assurances pour des
manifestations du même type, sportives ou culturelles »
En 1998, ces manifestations ont eu
lieu d’avril à octobre à : Lyon-Neyron, Gradignan, Montpellier-Grammont,
Bois d’Achelle, Strasbourg, Pin Balma, Rennes La Prevalaye, Cholet, Aix en
Provence, Deauville.
Les caisses de retraites sont concernées parce qu’elles
financent 5% du développement mais aussi parce qu’elles participent à la
rémunération et au remboursement des salariés du Groupe CRI qui assurent
l’organisation ou l’animation de ces manifestations.
Elles ne peuvent que
s’entourer de multiples précautions dans un sponsoring touchant l’ensemble du
Groupe CRI qui va au-delà de la seule participation à des réunions équestres
précédées par un repas et suivies de la visite du stand du groupe.
En effet, la caisse de retraite des cadres dirigeants
IPRICAS, par l’intermédiaire de sa filiale IPRICOM, a acquis en 1994 deux
chevaux l’un ULAINE pour 348 150 F et l’autre Amour d’Avril III pour 284 850 F
auprès de la société L. et Cie. Ensuite, elle a procédé à l’achat en mai 1995
de Tilsit d’Escage en échange de Ulaine dont le prix a été fixé à 330 000 F et
d’un solde de 500 000 F, auprès de la société L. et Cie. Le 15 mars 1996, elle
a acquis par échange avec la société L. et Cie. Boston de Nantuel à la place de
Tilsit d’Escage.
En décembre 1998, IPRICOM a acheté à la société L. et Cie
une jument Dolovia de Sapaie, d’une valeur de 1 400 000 F, réglés sous la forme
d’un compensé de deux chevaux Amour d’Avril III et Boston de Nantuel pour une
valeur de 500 000 F et d’un solde de 900 000 F. Elle a complété son écurie le
12 décembre 1998 en acquérant le hongre Diamant du Gatay vendu par le Haras de
Pers (1) pour la somme de 527 500 F.
La fille de M. L. a
travaillé au Groupe CRI du 1ier juin 1996 au 16 avril 1999 en
qualité d’assistante de communication agent de maîtrise à la direction de la
communication, en particulier pour les relations publiques et les réunions équestres.
Le Haras du Pers est le lieu de domiciliation de M. J.B. dont le contrat le lie
à IPRICOM pour monter les chevaux qui appartiennent à cette société.
De plus IPRICOM a passé deux contrats. Le premier pour
l’hébergement, l’entretien courant de deux chevaux, l’entraînement, le dressage
ainsi que la mise en condition de ces deux chevaux, l’entraînement des
cavaliers du Team IPRICAS et l’assistance technique pour l’ensemble des
opérations IPRICAS a été conclu avec M. H. pour la saison 1998. Le total des
sommes versées en 1998 s’élève à 293 316. Le fils de M. H. est employé par le
Groupe CRI.
Le second contrat conclu
entre IPRICOM pour les saisons 1997 et
1998 met à la disposition de M. B. Haras de Pers les deux chevaux de
compétition qui sont sa propriété à charge pour M. B. de les faire concourir sous les couleurs d’IPRICAS dans des
conditions définies. Le contrat pour 1999
prévoit la participation à des concours hippiques de « première
catégorie » et de « classe A ». Le total des sommes versées en
1999 s’est élevé à 283 443 F, hors achat du hongre Diamant du Gaty.
Dans le rapport du conseil d’administration à l’assemblée
générale ordinaire d’IPRICAS pour l’exercice 1997, il est mentionné
« enfin, IPRICAS a poursuivi en 1997 les opérations de relations
publiques, menées notamment dans le cadre du parrainage du sport
équestre. Elles constituent en effet un vecteur valorisant en termes d’image et
de notoriété pour IPRICAS, et leurs conséquences favorables s’inscrivent
nécessairement dans la durée ». L’extension
donnée a cette activité à la fin de l’année 1998 mérite d’être suivie
attentivement et nécessite une grande transparence de la part des promoteurs et
des acteurs.
Le comité d’entreprise demande depuis 1995 la communication
des comptes de la société IPRICOM sans succès à ce jour. Ce refus prolongé
entretient un sentiment de suspicion qu’il est souhaitable de lever au
plutôt. »
(1)
29/08/1996 – continuation malgré perte de capital
Réponse Groupe CRI à la
mission
IPRICAS est un fonds de pension
dédié aux cadres supérieurs et dirigeants, exerçant son activité dans un
domaine totalement concurrentielle face aux compagnies d’assurances et aux
banques. Dans ce cadre, IPRICAS doit, pour se développer, se faire connaître du
plus grand nombre en utilisant les moyens de promotion, de communication, de
publicité et de sponsoring utilisé communément par ses concurrents.
En 1994, c’est à dire avant son
adhésion au Groupe CRI qui a eu lieu en octobre 1995, le Conseil d’administration
d’IPRICAS a recherché un vecteur de relations publiques original et en affinité
avec les caractéristiques des cibles visées de cadres dirigeants. Il s’est
alors positionner en faveur du parrainage du sport équestre et plus précisément
des concours de sauts d’obstacles. A partir de ce choix, le concept de
relations publiques correspondant devait répondre à plusieurs critères :
permettre des discutions informelles avec des responsables d’entreprises dans
un cadre convivial ; permettre de réunir les cibles visées dans toutes les
régions où IPRICAS via le Groupe CRI est implanté ; permettre de
promouvoir localement la notoriété et l’image d’IPRICAS, notamment auprès des
responsables économiques et patronaux régionaux. Les opérations de relations publiques
IPRICAS organisées depuis cinq ans dans toutes les régions de France ont permis
de satisfaire toux ces objectifs.
Afin de maîtriser tous les
paramètres entrant dans la réussite de ces opérations et pouvoir ainsi les
organiser de la manière la plus professionnelle, le Conseil d’administration
d’IPRICAS a choisi de disposer de sa propre écurie de compétition en prenant
chaque année sous contrat un (ou deux) cavalier(s) et un entraîneur
professionnel utilisé à temps partiel et rémunéré en honoraires, et en investissant
dans l’achat de chevaux, afin de ne pas être tributaire d’éventuels mouvements
d’achats et de ventes très courants dans ce sport de la part des propriétaires
et cavaliers dont c’est le métier. L’entraîneur et les cavaliers ont été
choisis pour leur professionnalisme et leurs performances, ainsi que pour leur
sens des relations publiques puisqu’ils sont amenés à participer concrètement à
la promotion de l’image d’IPRICAS, auprès des entreprises invitées lors de
chaque concours.
Le Conseil d’IPRICAS s’est ainsi
doté des moyens nécessaires pour planifier et mener à bien ses opérations de
relations publiques sur toute une année dans chaque région de France. Cette
formule s’est avérée à l’usage très satisfaisante, au regard des objectifs de
notoriété et de développement poursuivis par IPRICAS, et a été reconduite
chaque année jusqu’à ce jour par le Conseil d’administration.
Ainsi depuis 1995, ces
manifestations IPRICAS, intégrées dans la politique globale de communication et
de relations publiques de Groupe CRI, ont permis d’inviter chaque fois les
clients et prospects IRPRICAS régionaux, les clients et prospects des autres
organismes du Groupe CRI (en retraite, en prévoyance, en épargne salariale) et
les responsables économiques et sociaux de la région concernées, notamment les
Unions Patronales très utiles dans nos recherches de partenariat avec d’autres
institutions.
Avec une présence moyenne d’une
centaine de personnes par opération régionale représentant une cinquantaine
d’entreprises ? IPRICAS et le Groupe CRI ont ainsi rencontré chaque année
depuis cinq ans 500 à 600 clients et prospects dans des conditions
privilégiées.
La qualité des contacts noués à
cette occasion ainsi que la publicité faite sur chaque lieu de concours
(affichage, signalétique, répétition de messages . . . ) bénéficient au-delà
d’IPRICAS à l’ensemble des activités du Groupe, y compris à la retraite par
répartition. Les chevaux et le cavalier participent également à une trentaine
de concours dans la France entière pour lesquels, il n’y a pas de
manifestations spécifiques de relations publiques. A cette occasion, IPRICAS
bénéficie de la publicité correspondante, le cavalier étant présenté sous ses
couleurs tant au moment de sa participation qu’au moment des résultats.
Concernant la prise en charge du
coût de ces opérations, les caisses de retraite complémentaire du Groupe CRI –
comme d’ailleurs tous les organismes membres, en dehors d’IPRICAS – ne
participent absolument pas aux investissements (chevaux, cavaliers, entraîneur,
dépenses d’entretien et d’équipement afférents à l’écurie IPRICAS. . .)
Qui sont pris en charges à 100%
sur le fonds de pension IPRICAS. Les caisses de retraite participent
uniquement, pour leur quote-part, aux frais de réception des clients et
prospects sur les lieux des manifestations. Cette quote-part a représenté au
total en 1998 la somme très modique de 13 000 Francs pour douze opérations de
relations publiques où ont été reçus les représentants de quelque 500 à 600
entreprises.
Les caisses de retraite assument
ainsi 5% des frais de réception des manifestations IPRICAS, les institutions de
prévoyance 35% la société de gestion de l’épargne salariale INTER EXPANSION
35%, IPRICAS ayant à sa charge les 25% restants, cette répartition ayant été
calculée d’après la répartition des invités entre IPRICAS et les autres
organisations du Groupe CRI.
Quant aux salaires des
collaborateurs du Groupe Présents à ces manifestations, ceux-ci sont soumis à
une clé de répartition, fixée par la Commission de contrôle des GIE du Groupe,
qui tient compte de l’ensemble de leur activité retraite et non retraite, et
qui intègre ce type de manifestation comme toute autre opération de relations
publiques.
Dans un souci de clarté et de
transparence, le Conseil d’administration d’IPRICAS a choisi d’isoler ses
opérations de relations publiques dans sa filiale spécialisée, IPRICOM,
totalement dédiée aux opérations de sponsoring équestre ;
- le
Directeur Général d’IPRICOM est le Directeur des Affaires institutionnelles du
Groupe CRI ;
- toutes
les décisions d’investissements sont prises par le Conseil d’administration
d’IPRICOM qui est en fait le Bureau d’IPRICAS, et sont entérinées par le
Conseil d’administration d’IPRICAS ;
- tous
les contrats (avec le ou les cavaliers, avec l’entraîneur) et les factures
importantes (achats de chevaux notamment) sont signées par le Président
d’IPRICOM qui est aussi le Président d’IPRICAS.
- le
Groupe CRI est chargé de la mise en œuvre des opérations, en application des
décisions du Conseil d’administration.
En juin 1999, le Conseil
d’administration d’IPRICOM a donné son accord pour que cette société soit
intégrée à l’unité économique et sociale du Groupe CRI.
Par l’intermédiaire d’IPRICOM, IPRICAS
est le propriétaire des chevaux qui sont une des composantes de l’écurie de
concours portant les couleurs du fonds de pension dans les compétitions sportives. Les mouvements de chevaux
(achats/ventes) ont été chaque fois décidés et effectués par le Conseil
d’administration pour optimiser l’efficacité de l’équipe de compétition, les
résultats sportifs contribuant à la réussite des opérations de relations
publiques comme c’est le cas pour toute action de sponsoring sportif quel que
soit le sport retenu (cyclisme, voile, courses automobiles. . .)
Dans le cadre des grands prix de
deuxième catégorie dans lequel se situaient les compétitions IPRICAS jusqu’en
1998, la jument « Ulaine » a été vendue à cause d’une suspicion de
boiterie potentielle ; « Tilsitt d’Escage », qui avait un
problème de comptabilité avec le cavalier de l’époque n’a de ce fait pas
répondu aux attentes et a été échangé contre « Boston de Nantuel ».
Concernant l’exercice 1999, pour
lequel le Conseil d’IPRICAS a décidé d’intervenir dans des manifestations plus
prestigieuses et donc plus attractives, au niveau des grands prix de première
catégorie nationaux et internationaux sur le sol français, les chevaux ont été
remplacés pour rendre l’équipe sportive compétitives dans ce cadre. Deux jeunes
chevaux ont donc été achetés par IPRICAS : « Dolovia de
Sapaie » ; « Diamant du Gaty », qui portait déjà les
couleurs d’IPRICAS au cours des exercices 1997 et 1998 et donc bien connu du
Conseil d’administration d’IPRICAS, et qui a été achetés à Monsieur B. . Ces
deux chevaux ont été achetés aux prix du marché, en tenant compte de leur âge,
de leurs origines, de leurs performances et de leur potentiel d’évolution. Ils
ont participé aux grands prix de première catégorie nationaux et internationaux
en 1999 avec des performances remarquées pour des chevaux de cet âge.
S’agissant des recrutements d’une
part de Mademoiselle L. à la Direction de la communication comme assistante de la
responsable des relations publiques et de l’organisation des salons, congrès et
séminaires, et d’autre part de Monsieur H. , à la Direction financière comme
assistant de gestion financière, leur formation et curriculum vitae
correspondent en tous points aux critères de compétences définis pour ces
postes :
-
la première est titulaire d’un BTS Commercial orienté sur la communication et
al publicité et ses expériences ( en stage ou en emploi fixe) étaient dans ces
secteurs. Elle a donné entière satisfaction dans le poste qu’elle a occupé au
Groupe CRI, qu’elle a quitté au printemps 1998 pour s’installer en province, où
elle occupe le même type de poste dans une filiale d’une entreprise japonaise
de cosmétiques. Son départ a bien entendu donné lieu à un recrutement au sein
de la Direction de la Communication pour assister la responsable des relations
publiques dans la totalité de ses fonctions.
-
le second, qui a une formation économique et a effectué tous ses stages dans le
secteur financier, remplit depuis un an, selon sa hiérarchie directe, de façon
très satisfaisante et évolutive les tâches qui lui sont confiées.
Sachant que le Groupe CRI recrute
une cinquantaine de nouveaux collaborateurs par an dans un contexte de l’emploi
où le choix s’avère parfois difficile compte tenu du nombre très important de
candidats pour tous les postes offerts, il n’est pas anormal, mais au contraire
d’usage très courant que la Groupe CRI, comme beaucoup d’entreprises
aujourd’hui, privilégie à compétences égales des candidats se proposant par
voie de recommandations. C’est le cas pour Mademoiselle L. et Monsieur H. dont
l’adéquation ) leur poste s’est trouvée parfaitement confirmée, comme c’est
aussi le cas d’ailleurs pour un certain nombre de salariés du Groupe, qui ont
été cooptés au fil des années par des membres du personnel de toutes catégories
professionnelles.
Un organisme social, confirme les conditions de recrutement :
cooptations, et hasard, deux partenaires du monde équestre ont justement chacun
un enfant dont la formation correspond justement à un poste vacant et chacun
trouvera un emploi en quittant le Groupe CRI ! ! ! !
Observations en retour de
la mission :
Les manifestations de relations
publiques IPRICAS.
En matière de sponsoring, la
mission a estimé et estime toujours après les réponses dont elle prend acte,
que l’intégration de la société IPRICOM au sein de « l’unité économique et
sociale Groupe CRI » devait se faire dès l’origine puisqu’il s’agissait
d’une filiale 100% d’IPRICAS dotée de la même direction.
Les conditions d’achat, d’échange
ou de vente des chevaux, les contrats passés avec des personnes ou sociétés qui
sont partie prenantes directe à certaines des ces transactions, l’embauche de
deux enfants des mêmes protagonistes exigent des conditions de transparence qui
n’étaient pas réunies avant le mois de juin. Les représentants du personnel
devraient pouvoir obtenir maintenant les éclaircissements demandés.
Communication développement
La clé développement fait supporter 12% des charges de
représentation à la retraite. Le projet de rapport sur la répartition des
charges 1998 remis par le responsable de la comptabilité analytique
indique : « la part affectée à INTER EXPANSION est de 65% pour tenir
compte de la part prépondérante des affaires amenées à cette société ». Le
tableau de répartition présente un poids pour la retraite (CRI & CRI UNIRS)
de 12%.
Si l’on inclut la totalité des charges de communication et
de développement (y compris les délégués syndicaux extérieurs), le pourcentage
imputé aux caisses de retraite est nettement plus élevé :
|
TOTAL Groupe CRI |
Retraites
|
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Services
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Libellés
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En KF
|
% (2) |
|
40 |
Communication
institutionnelle
|
9 378 |
188 |
2,0% |
41 |
Communication interne |
761 |
433 |
56,9% |
55 |
Communication développement
collectif |
1 114 |
56 |
5,0% |
72 |
Direction développement |
989 |
148 |
15,0% |
78 |
Conventions |
2 173 |
109 |
5,0% |
79 |
Communications internes |
3 338 |
1 168 |
35,0% |
80 |
IDF devlp retraite |
1 376 |
688 |
50,0% |
84 |
Marketing |
1 942 |
49 |
2,5% |
110 |
Grandes entreprises |
5 618 |
281 |
5,0% |
111 |
IDF développement |
3 257 |
163 |
5,0% |
|
|
|
|
|
|
Sous total |
29 946 |
3 282 |
11,0% |
|
|
|
|
|
112 |
CFDT |
5 183 |
5 183 |
100,0% |
113 |
CFTC |
393 |
393 |
100,0% |
114 |
CGC |
532 |
532 |
100,0% |
115 |
CGT
|
5 986 |
5 986 |
100,0% |
116 |
FO |
1 953 |
1 953 |
100,0% |
|
Sous total |
14 047 |
14 047 |
100,0% |
|
|
|
|
|
|
TOTAL |
43 993 |
17 329 |
39,39% |
(2)suivant documents fournis
par M. U et listing du 20/01/1999
En tenant
compte des charges directes, on obtient sur l’ensemble des caisses de retraites
un taux de charges de 35% en 97 et 29% en 98.
Ainsi, le caractère forfaitaire qui semble équitable n’est
pas respecté pour l’ensemble des activités de développement. Des postes aux
montants importants (syndicats, communication externe . . .) ne respectent pas
le même forfait.
En outre, cette clé ne
touche que trois domaines (retraite, prévoyance, Inter Expansion) parmi la multitude
des services proposés par le Groupe CRI. Ces autres services profitent donc de
la clé, puisqu’il paraît peu vraisemblable qu’ils se développent sans qu’aucune
dépense ne soit effectuée.
Cartes bleues, dépense
restauration, notes de frais,
Ancien secrétaire
général : Le secrétaire général
du groupe est parti en retraite en 1996. Le groupe CRI continue de lui
rembourser des notes de frais (92 572 Frs en 97, 56342 Frs en 98, soit 148 914
Frs au total). Ces notes sont imputées au service direction. Elles
correspondent pour l’essentiel à des frais kilométriques (les quelques repas
sont accompagnés de justificatifs). La raison de ces déplacements (entre 1 000
et 2 000 km/mois ! ) alléguée par les services (la mission n’a pu en
vérifier la réalité) serait la visite de directions régionales et la
prospection. Aucune rémunération ni honoraire ne sont versées à l’intéressé, il
n’apparaît ni dans la DADS, ni dans la répartition analytique des effectifs.
M. R. a présenté pour remboursement, de nombreuses notes
de frais concernant des dépenses effectuées le week-end. Les dates et les lieux
concernés correspondent aux manifestations hippiques de la société IPRICOM
filiale d’IPRICAS.
Réponse Groupe CRI à la
mission
A son départ en retraite, la
Direction des Ressources Humaines a sollicité l’ancien Secrétaire Général pour
accomplir diverses missions qu’il était particulièrement qualifié pour assumer,
compte tenu de son passé dans le Groupe. Ces missions étaient en rapport avec
l’adaptation du rôle et des responsabilités du Directeur Régional, avec le
recrutement et avec la formation.
Il convient de souligner qu’à
cette époque la Direction des Relations Humaines souffrait d’un sous-effectif,
que la possibilité de confier ces missions à l’ancien Secrétaire Général (à
titre bénévole) a permis de pallier dans les meilleures conditions possibles.
Il a été naturellement conduit à
rendre visite aux Directions Régionales, à effectuer de nombreux déplacements,
donc à engager des frais pour lesquels il a été défrayé en conséquence. Le
contrôle de ces frais et leur paiement ont été effectués par la Direction des
Relations Humaines.
La mission reste perplexe
Elle n’est pas la seule, le bénévolat
. . . semble être une coutume dans les organismes sociaux voir les statuts de
la RAM sur ce site. Pourquoi ne pas instaurer de bénévolat obligatoire dans
tous les organismes sociaux ?
Réponse Groupe CRI à la
mission
Le restaurant Jean Bouin a été choisi pour le prix de ses
prestations et sa souplesse liée notamment à sa proximité des bureaux de
Boulogne. Contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport initial, il n’est
pas réservé à la Direction, mais bénéficie à l’ensemble de l’entreprise.
Il faut rappeler que le coût de
cette restauration soit: 544 777Frs en 1998 correspond aux prestations
suivantes ;
-
716 repas ont été livrés pour la salle à manger invités pour des invitations
professionnelles initiées par les Présidents, le Directeur Général, le Comité
Exécutif et le Comité de Direction
-
704 repas ont été livrés pour les réunions des Conseils d’administration,
Commission de contrôle, Comité d’Entreprise et pour des réunions du personnel.
-
1 091 repas ont été livrés au restaurant lui-même en complément de la Salle
Menthe dans le cadre des invitations et réunions du Groupe.
-
372 cocktails ont été livrés dans le cadre des réunions du personnel et des
réunions d’administrateurs.
Dons – pourboires – Autres
Le
Groupe verse des subventions ou des cotisations aux organisations patronales
via les directions régionales.
Le
Développement régional réalise des dépenses dont l’objet ne semble pas
directement lié à l’activité retraite bien que celle-ci en supporte en partie
Location
d’une loge – Opéra national du Rhin : . . . . . . 30 150 Frs (retraite à
5%)
Interflora
– Mariage fils Féd . Métal CGC : .
. . . . . . 800 Frs (retraite à 80%)
Interflora
– Mariages administrateurs : . . . . . . 1 300 Frs (retraite à 80%)
Match Angleterre-France : . . . . . .
141 705 Frs (retraite à 5%)
Club
SIPARX : . . . . . . 10 200 Frs (retraite : 44%)
AIDA
– (Asso. des Industriels et entreprises amis de l’orchestre national de
Toulouse)
Entreprise
et personnel : . . . . . . 23 500
Frs (retraite 18%)
UPIC
(Union Patronale de Cholet) : . . . . . . 79 586 Frs (retraite 44%)
Union
des industries du Bas Rhin : . . . . . . 173 324 Frs (retraite5%)
UPIR
(Union Patronale Languedoc Roussillon) : . . . . . . 50 000 Frs (retraite
14%)
SODDESECO
(Développement des sciences éco. A Orléans) : . . . . . . 20 000 Frs
(retraite28%)
Etrennes :
. . . . . .5 500 Frs (dont 2 500 Frs en juin 98) (retraite 27%)
Réponse Groupe CRI à la
mission
La Société IPRICOM a, d’une façon générale, un objet large
qui est d’organiser des opérations de relations publiques et de communication
extérieure. Elle est plus précisément utilisée par le Groupe CRI pour isoler,
dans un souci de clarté, les investissements et dépenses de sponsoring du fonds
de pension IPRICAS.
Il
est donc normal que l’essentiel des prestations IPRICOM soit facturé à IPRICAS
IPRICOM
ne facture en effet à la retraite que sa quote-part dans les manifestations de
relations publiques autour du sport équestre, où sont invités les prospects et clients
du Groupe ( ce qui représente 13 Kf en 1998 pour douze opérations de relations
publiques où ont été reçues les représentants de quelques 500 à 600
entreprises).
Les
moyens utilisés par IPRICOM sont imputés à la retraite en fonction des clés de
ré&partition appropriées. Dans ce cadre, il est normal que les salaires de
Mesdames L.G. et L. ne soient pas totalement imputés à IPRICOM, mais selon les
clés de répartition s’appliquant à la Direction de la Communication, leur
activité ne se limitant pas à l’organisation des opérations de relations
publiques d’IPRICAS.
Les
clés de répartition qui régissent les notes de frais de M. L.N., qui est
Directeur Adjoint à la Direction du Développement, en charge des produits de
capitalisation, du secteur conventionnel et des mutuelles, ainsi que des
relations avec les organisations patronales, répondent au même principe.
Observations
en retour de la mission :
La
réponse confirme l’imputation à la retraite par répartition de frais relatifs
au sport équestre
Des
avantages en nature non ou mal déclaré
Le contrôle URSSAF de 1998,
portant sur la période du 01/07/95 au 30/06/98, fait clairement ressortir que
les avantages en nature, que ce soit en matière de véhicules ou de repas, ne
sont pas déclarés ou que leur déclaration est partielle.
Les véhicules utilisés par certains salariés donnent lieu à
un avantage en nature pour le trajet domicile-travail qui est minoré de l’ordre
de 25%.
Les neuf véhicules de fonctions mis à disposition du
Président, du directeur général et de sept directeurs ne font l’objet d’aucune
déclaration annuelle d’avantages en nature.
Des repas pris en charge par l’entreprise dépassent les
limites d’exonération et constituent un avantage en nature. Ils ne sont pas
comptabilisés par le Groupe CRI et ne
font donc pas l’objet d’une déclaration annuelle. En 1993, l’URSSAF avait
estimé leur nombre à 1 500, et, en
1998, elle l’évalue à 2 000.
Le cumul entre les chèques restaurant et les repas pris en
charge par l’entreprise n’est pas contrôlé et la procédure déclarative est
apparue comme insuffisante, au moins pour le Directeur Général.
On doit souligner que, sous prétexte de la lourdeur de la
gestion de ces décomptes, aucune amélioration à cette situation n’a été apportée
par le Groupe CRI depuis le contrôle précèdent. Cette persistance dénote de la
part des responsables un laxisme certain qui profite particulièrement aux
principes dirigeants et cadres supérieurs du groupe.
Réponse Groupe CRI à la mission
Le
rapport initial fait état du contrôle URSSAF réalisé courant 1998 et relatif à
la période du 1ier juillet au 30 juin 1998.
Par
mise en demeure du 4 décembre 1998, l’URSSAF de Rouen a adressé un avis de
redressement portant sur huit motifs, parmi ceux-ci, deux concernaient d’une
part des avantages en nature « véhicule » non déclarés ou sous
évalués, d’autre part des avantages en nature « nourriture » non
déclarés.
S’agissant
des véhicules, le contrôle a souligné que les véhicules utilisés par certains
salariés (en fait, les 12 Directeurs Généraux) donnaient lieu à un avantage en
nature correspondant au trajet domicile/travail et que celui-ci se trouvait
minoré de 20% (et non 25% comme l’indique le rapport initial). Ceci a donné
lieu à un redressement pour la période passée et la Direction a pris des
dispositions pour réévaluer cet avantage dans les conditions définies par le
contrôleur URSSAF, soit 20%.
Des emplois exercés par de permanents syndicaux
Sous la détermination de chargés de relations extérieures, de
chargés de relation, de conseillers techniques, de délégués CECOREL, ou de
délégués COPERNIC, le Groupe CRI a, tout au long des années 1994 à 1998,
assuré un salaire et souvent des remboursements de frais de syndicalistes
appartenant à des secrétariats départementaux, régionaux ou nationaux, fédéraux
ou confédéraux, des organisations syndicales CGT, CFDT, CGT-FO
et CFTC. L’origine des appellations
délégués CECOREL ou COPERNIC ne nous est pas connue, mais sous ces noms des
représentants syndicaux sont rémunérés jusqu’à la fin de l’année 1997, pour
ensuite être intégrés au compte des organisations
syndicales à une exception prés. C’est la
raison pour laquelle nous avons surtout utilisé les coûts de 1998.
En effet, ces personnes exerçaient au sein de ces secrétariats et à plein temps leurs
responsabilités de permanents syndicaux dûment mandatés à cet effet.
L’examen de la comptabilité analytique fait ressortir que les
comptes 112 pour la CFDT, 113 pour la CFTC ? 114 pour la CFE-CGC, 115 pour la CGT, 116 pour la CGT-FO,
119 pour les délégués CECOREL et 120 pour les délégués COPERNIC regroupent la
plus grande partie des sommes versées à chacune de ces organisations, en
particuliers sous forme de salaires et d’honoraires.
Pour les
caisses de retraite CRI et CRI UNIRS qui ont assuré, à égalité, le coût des
rémunérations (en KF), le montant s’est élevé à :
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
CFDT |
2 158 |
2 609 |
2 324 |
3 570 |
|
CFTC |
313 |
340 |
337 |
340 |
|
CFE-CGC |
|
|
|
|
|
CGT |
3 169 |
3 018 |
3 609 |
3 409 |
|
CGT-FO |
1 239 |
1 271 |
1 268 |
1 491 |
|
Total An en KF |
6 879 |
7 238 |
7 538 |
8 810 |
30 465 |
Et pour le coût des honoraires (en KF), le montant s’est
élevé à :
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
|
CFDT |
|
|
|
0.007 |
|
CFTC |
|
|
|
0.003 |
|
CFE-CGC |
0.401 |
0.411 |
0.411 |
0.471 |
|
CGT |
0.347 |
0.451 |
0.366 |
0.869 |
|
CGT-FO |
|
|
|
0.103 |
|
Total An en KF |
0.748 |
0.862 |
0.777 |
1.453 |
3.840 |
Soit une imputation totale sur quatre ans arrondie à 34 305
KF
A notre
demande, la direction nous a fourni un état sur lequel figurait la liste des
noms des personnes concernées, par organisation et par année. Le décompte
suivant est issu de cette liste :
|
CGT ** |
CFDT |
CGT-FO |
CFTC |
CGC* |
Total |
1995 |
10 |
8 |
5 |
1 |
1 |
25 |
1996 |
10 |
8 |
5 |
1 |
1 |
25 |
1997 |
10 |
8 |
5 |
1 |
1 |
25 |
1998 |
10 |
8 |
5 |
1 |
1 |
25 |
1999 |
2 |
2 |
5 |
1 |
1 |
11 |
* Pour la CFE-CGC, ce financement
s’appuie sur une convention d’assistance technique en date du 16 juin 1988
conclue entre le Président de la
Fédération de la Métallurgie CFE-CGC et
le secrétaire général de la Fédération CRI. Elle a pour objet entre autres
« de faciliter l’approche de la Fédération CRI dans le domaine de la
retraite par répartition auprès des divers intervenants de son secteur
d’activité, et plus particulièrement toute initiative politique permettant à
une institution AGIRC de rejoindre la Fédération CRI dans le cadre d’un
partenariat équilibré. . . et d’une
manière générale, d’engager toutes actions de nature à favoriser le
développement, l’image, la notoriété et l’implantation de la Fédération
CRI »
La convention prévoit la prise en charge du salaire, charges
comprises, de la personne assurant la responsabilité de Conseiller Technique.
M. B. est le conseiller technique pour la période considérée et reconnu comme
tel par l’association CRI. Dans la brochure qui relate la journée du
quarantième anniversaire du groupe CRI, où figure sa photo, il est bien indiqué
qu’il représente la CFE CGC. Les sommes
versées à ce titre ne figurent pas sur la DADS des honoraires.
** Pour la CGT,
en plus des salariés mentionnés, une convention d’assistance technique, en date
du 3 février 1993, a été conclue entre la Fédération Nationale Agroalimentaire
et Forêts (FNAF) représentée par son secrétaire fédéral et la Fédération CRI
représentée par son directeur du développement. Elle fixe le principe d’un
remboursement trimestriel des frais engagés par la FNAF en contrepartie des
prestations nécessaires au suivi et au développement de la Fédération CRI dans
le secteur Agroalimentaire. Le secrétaire général adjoint de cette Fédération
dans une lettre du 25 février 1998 adressée au directeur des ressources
humaines précise « qu’il a été décidé en accord avec Monsieur DG la prise
en charge, à partir du 1ier janvier 1998, d’un deuxième salaire qui
concerne Monsieur J.L. B. « Cette personne est en même temps
administrateur d’INTER EXPANSION. Les factures adressées chaque trimestre
concernent des remboursements de salaire et des frais de déplacements pour deux
personnes à compter de janvier 1998.
Le document sur la comparaison des effectifs entre 1998 et
1997 mentionne pour chaque compte le nom des personnes prises en charge et les
changements intervenus d’une année sur l’autre. A ce titre et pour la seule
année 1997 trois délégués COPERNIC sont inscrits dont l’un M. A. est un salarié
permanent figurant sur la liste communiquée par la direction et appartenant de
plus au comité de partenariat du Groupe CRI. En 1998, ce dernier est affecté
comme appartenant au service développement et les deux autres à la délégation CGT. De même, figure au titre
de délégué CECOREL pour la seule année 1997 ; un salarié M. N. qui rejoint
en 1998 la délégation CGT-FO.
Le contrat de travail se définit comme celui par lequel une
personne s’engage à mettre son activité à la disposition d’une autre sous la
subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération. Selon la
Cour de Cassation, l’existence d’un contrat de travail » ne dépend ni de
la volonté exprimée par les parties, ni de la dénomination qu’elles ont donnée
à leur convention, mais des conditions de fait dans lesquelles est exercée
l’activité des travailleurs » (Sc., 17 avril 1991 ; Bull. N° 200)
Dans le cas présent, on ne peut nier la réalité des
rémunérations régulièrement portées sur le livre de paie et donnant lieu à la
délivrance de bulletins de salaire. Toutefois le critère déterminant du contrat
de travail réside dans la subordination juridique du salarié telle qu’elle
ressort des conditions d’exécution du travail.
L’examen du cas des différents
salariés met en lumière qu’il s’agit de syndicalistes ayant exercé des responsabilités de haut niveau, qui se sont
présentés au Groupe CRI avec l’appui de leur Fédération ou de leur
Confédération, qui figurent sur les registres du
personnel mais pas sur l’annuaire téléphonique du Groupe CRI. Ils n’ont ni
bureau, ni téléphone, ni adresse dans les locaux du Groupe. Ils ne peuvent donc
être joints qu’à leur domicile
personnel ou au Siège de leur Fédération ou Confédération. Cette dernière adresse est le plus souvent la même que celle
où ils exerçaient leur mandat antérieurement à leur embauche par le Groupe CRI
et où ils continuent de l’exercer. Ils n’utilisent aucun des moyens techniques
mis à la disposition du personnel du Groupe.
Aucun compte-rendu régulier d’activité, ni même de réunion
périodique propre au Groupe et encore moins d’objectifs personnels en matière
de développement n’a pu nous être fourni. Les horaires s’appliquant à ce
personnel n’ont pu nous être présentés et ne font l’objet d’aucun contrôle.
Le critère de subordination ne paraît donc pas être établi à l’égard de
ces permanents syndicaux rémunérés par le Groupe CRI
La pratique décrite ci-dessus n’est pas nouvelle puisqu’elle
avait été fortement stigmatisée par l’inspection Générale des Finances dans son
rapport sur la gestion de la Caisse de Retraite Interprofessionnelle (CRI) en
juin 1986 dans les termes suivants : « 103. La pratique la plus
critiquable est sans doute la prise en charge intégrale de la rémunération de
permanents syndicaux appartenant à diverses organisations syndicales
dont les liens avec la CRI n’apparaissent guère que par le biais de la
structure paritaire ». Les rapports de contrôle de l’ARRCO, par contre
n’en font pas mention.
Une liste de neuf noms figurait en annexes précitées. Selon
la direction du Groupe CRI, leur nombre était en fait 64 en 1986. Il aurait été
ramené à 32 en 1993, puis a évolué selon le tableau présenté plus haut. Cette
diminution quantitative ne modifie en rien la situation juridique de ces
contrats.
Par contre, la perspective du régime unique et les
contraintes de gestion imposées par l’ARRCO ont incité la direction à négocier,
à partir de 1998, au plus haut niveau
avec chaque confédération ou fédération pour se séparer d’une majorité de
délégués soit par démission en particulier pour la CGT, soit par transaction en particulier pour la CFDT, après qu’aient été prises en compte les
possibilités de retraite. Seule, la
situation de permanents appartenant au syndicat Force Ouvrière perdure, puisque à fin avril 1999 ils perçoivent
toujours leurs rémunérations et que leurs dossiers personnels ne contiennent
aucune lettre d’intention à leur sujet. Le comité d’entreprise n’a pas été
informé de ces négociations ni de leurs résultats.
A compter du premier janvier 1999, sous le vocable de
« conseiller technique », mais leur dénomination sur les bulletins de
paie est toujours celle de délégué aux relations extérieures, le même type de
financement est maintenu à 8 permanents syndicaux qui à un moment ou à un autre de l’année, dans le cadre de
leurs mandats syndicaux, confédéraux ou fédéraux, peuvent être amenés à réunir
des militants agissants dans le cadre du paritarisme au sein du Groupe CRI ou à
participer à la préparation de négociations paritaires concernant directement
ou indirectement le Groupe CRI.
La nouvelle imputation comptable de leurs salaires, à compter
du 1ier avril 1999 si elle a pour conséquence de ne plus faire
supporter-leur charges par les caisses de retraite et de leur transférer pour
moitié à la prévoyance et pour moitié à INTER EXPANSION ne modifie pas leur
situation juridique antérieure telle qu’elle a été analysée plus haut.
Réponse Groupe CRI à la mission
Les
groupes de Protection Sociale ont été créés et se sont développés dans le cadre
du paritarisme en ce qui concerne la mise en place et l’évolution des régimes
de retraite complémentaire, et par la suite des régimes de prévoyance.
Ce mode de fonctionnement implique, par construction et
pour l’ensemble de la profession une grande proximité avec les entreprises, et
impose pour cela des relations régulières et fréquentes avec elles.
A
l’origine, ces relations avaient pour objet ce qui reste vrai aujourd’hui deux
missions principales ;
- d’une part,
sensibiliser et informer les entreprises sur les évolutions des régimes (taux,
catégorie professionnelles, niveau de rendement des institutions, action
sociale .. . .) et sur les conséquences pour les cotisants et les retraités,
d’autre part, leur faire
connaître les services des institutions (évaluation et liquidation de retraite,
préparation à la retraite, services sociaux.. . .) toujours avec pour objectif
d’informer les cotisants et les retraités.
En
outre il s’agissait, et il s’agit toujours, de suivre l’évolution des
entreprises et de recenser les attentes et besoins des populations vis à vis
des institutions afin que celles-ci puissent y répondre de la façon la plus
adéquat.
Toutes
ces relations sont depuis l’origine entretenues tant avec les dirigeants des
entreprises qu’avec les salariés.
En
ce qui concerne les dirigeants des entreprises, les contacts se font
directement par la Direction et les équipes du Groupe CRI. Elles sont
facilitées par la représentation des Directions des entreprises au sein des
Conseils d’administration : celle-ci est en effet le plus souvent assurée
par le Directeur des Ressources Humaines ou le Secrétariat Général en charge
des questions de protection sociale et de rémunération différée, et dont la
fonction intègre nécessairement le relais d’information sur ces sujets auprès
de sa Direction.
En
ce qui concerne les salariés, le problème se pose différemment : les
relations ne peuvent intervenir qu’indirectement, par l’intermédiaire de leurs
représentants que sont non seulement les Comités d’entreprise mais aussi les organisations syndicales, à qui il est nécessaire d’apporter l’information à relayer
auprès des salariés.
Pour
faire ce travail de terrain, pour communiquer de la manière la plus efficace
avec les représentants des salariés dans les entreprises et les branches
professionnelles, de chercher, dés l’origine, à s ‘appuyer sur les
interlocuteurs naturels de ces derniers, c’est à dire les organisations syndicales représentatives et, au sein d’entre elles, les fédérations
professionnelles. Ce fonctionnement a toujours prévalu et prévaut encore pour
les institutions de retraites et de prévoyances paritaires.
C’est
dans ce cadre que le Groupe
CRI s’est attaché la collaboration de salariés issus du mouvement syndical, qu’il a employés par le passé
en qualité de délégués extérieurs, et de ceux qu’il emploie encore aujourd’hui
comme conseillers techniques.
Depuis
1998, la gestion de ces emplois a été clarifiée et réorganisée : ces
emplois sont depuis lors connus de tous les organismes de contrôle internes et
externes et notamment de l’IGAS.
Sur
le plan fonctionnel, ces salariés sont tous intégrés dans l’organisation du
Groupe et ont été rattachés de manière directe, sur le plan hiérarchique, aux Directeurs
régionaux territorialement compétents puis à la Direction du Développement. En
ce qui concerne ceux de ces salariés qui s’occupent des opérations de
partenariat et des conventions, ils dépendent directement de la Direction
Générale.
Il
est important de noter que le nombre et le statut des salariés du Groupe CRI issus du mouvement syndical et dont la mission d’information et de relations publiques a été
précédemment décrite, ont sensiblement évolué au cours des dernières années.
- tout d’abord entre 1956 et 1987 : à la fin de cette
période et dans un souci de clarification, leur nombre a été réduit de moitié
et les fonctions de ceux qui sont restés ont été mieux définies et plus
intégrées dans l’organisation du Groupe, et ce de façon volontariste de la part
de la nouvelle Direction G2N2RALE DU Groupe mise en place en 1987 ;
- ensuite entre 1988 et
1998 : leur nombre a continué de baisser régulièrement et leur mission a
évolué en corrélation avec les mutations des régimes complémentaires ;
- enfin, en 1998 : leur
nombre a encore connu une réduction importante et leur rôle a évolué
parallèlement à la mise en place du Régime Unique ARRCO et à la redéfinition
des nouveaux enjeux des Groupes de Protection Sociale.
La
première étape : 1956 – 1987
Pour bien comprendre ce qui a conduit à la première
évolution intervenue à la fin de cette période, il faut rappeler brièvement
qu’une mission de contrôle de l’IGAS avait été sollicitée en 1985 par le
Collège « Adhérents » des institutions de l’ensemble CRI, et de la
CRI particulièrement en accord avec une majorité du Conseil d’administration.
C’est à l’occasion de ce contrôle qu’a été évoquée pour
la première fois la question concernant l’emploi de salariés issus du mouvement
syndical qui, à cette époque, n’étaient pas clairement identifiés
dans la comptabilité analytique.
Le nouveau Directeur Général des institutions CRI, quia
occupé ces fonctions de 1987 à 1992 et qui était précisément issu de l’IGAS, a
voulu clarifier la situation.
Après avoir fait procéder à un recensement ayant fait
apparaître 63 emplois salariés issus du mouvement
syndical, ce Directeur Général a eu à définir la politique du
Groupe par rapport à l’emploi de ces salariés, sur le plan du principe, du
statut, des fonctions et du nombre.
Il n’a pas remis en cause le principe de leur emploi, qui
était un fait acquis et reconnu dans toutes les institutions de retraite. Par
contre, il a estimé, en accord avec la Présidence de la CRI (un Président
« Participant » CGC et un
Vice-Président «Employeur »), que
ce nombre important de délégués extérieurs ne se justifiait plus au niveau où
il se trouvait alors, au regard de l’évolution récente du Groupe.
A cette époque, les régimes de retraite complémentaire
s’étaient en effet déjà considérablement développés, grâce notamment à la
contribution des organisations syndicales des
entreprises intervenant dans les négociations collectives.
Toutefois, il restait encore un travail à accomplir pour
optimiser les régimes, notamment en ce qui concerne l’augmentation des taux,
mais aussi pour faire de la pédagogie et informer sur les évolutions des
régimes de retraite, telles qu’elles se profilaient déjà à cette époque.
Après une réflexion et des négociations avec une partie
de ces personnels et les organisations syndicales elles-mêmes,
le Directeur Général a décidé de diviser par deux le nombre de ces emplois, qui
correspondaient alors exclusivement à un travail de délégués extérieurs. Le nombre de ces
salariés a alors été ramené de 63 à 31.
Sur les 31 salariés restants, 23 ont continué à
occuper un poste de délégué extérieur, et 8 ont été affectés à un nouveau poste
de conseiller technique : leurs missions ont été
redéfinies dans les termes qui seront exposés ci-après.
Le Directeur Général, qui a été en fonction de 1987 à
1992, a cependant jugé qu’il ne pouvait pas aller au-delà de cette baisse déjà
importante, sans risquer de compromettre gravement le fonctionnement et le
développement du Groupe CRI, dans lesquels les organisations
syndicales sont réglementairement parties prenantes.
Les salariés du Groupe CRI, issus du mouvement
syndical, et remplissant les fonctions de délégués extérieurs,
ont en effet toujours joué un rôle déterminant en assurant l’information et la
promotion du Groupe CRI auprès des sections syndicales des
entreprises.
La nécessité de ces relais d’information est d’ailleurs
confirmée par le fait que tous les groupes de retraite ont normalement recours à l’emploi de
délégués extérieurs ou conseillers techniques issus du mouvement
syndical.
La deuxième étape / 1987 – 1998
Pendant cette période, les missions des 31 personnes qui
ont travaillé pour le Groupe CRI ont été précisément définies. Dans ce nouveau
cadre, deux types de postes doivent être distingués :
A) Les chargés de
relations extérieures au nombre de 23, rattachés aux Directeurs Régionaux,
auxquels ont été confiées les activités suivantes :
Auprès des entreprises adhérentes :
- contacts
avec les représentants du personnel (délégués du personnel, membres du CE, délégués
syndicaux) pour promouvoir les augmentations de taux de cotisation
sociale,
-
actions de prescription dans le cadre des fusions absorptions d’entreprises.
Auprès des entreprises en création :
- prescription
auprès de ces entreprises, ou dans le cadre d’opérations d’essaimage, pour
l’adhésion aux régimes de retraite complémentaire et de prévoyance.
Auprès des participations de retraités :
- appui et
conseil auprès d’associations, de syndicats ou d’amicales
de retraités concernant leur retraite dans le Groupe CRI et les services
d’action sociale.
Auprès des délégués aux assemblées générales
-
pour préparer le renouvellement des assemblées générales et des conseils
d’administration
-
pour informer sur les accords du 25 avril 1996 et la mise en place du Régime
Unique ARRCO.
Auprès des syndicats au niveau
départemental, régional, et des branches :
- information sur la retraite par répartition, les
accords du 25 avril 1996, les incidences pour les institutions, les
entreprises, les actifs et les retraités à court et moyen terme.
Les conseillers techniques, au nombre de 8, relevant de
la Direction du développement du Groupe CRI, et auxquels ont été confiées les
activités suivantes :
Relations avec leurs confédérations et fédérations pour
le Groupe CRI :
- interlocuteur privilégié auprès de
chaque confédération et fédération ;
-
coordination avec les différentes
fédérations ou branches d’activités
-
coordination avec les chargés de
relations extérieures
- contacts
réguliers avec échanges d’informations sur l’évolution de la protection sociale
et les restructurations économiques en cours et à venir ;
Coordination avec les administrateurs du Groupe
appartenant à leur syndicat :
- Préparation et suivi des conseils
d’administration,
- participation à l’élaboration des listes
pour les élections aux assemblées générales et conseils d’administration.
Depuis le 1er janvier 1999, activité élargie à
la prévoyance et à l’épargne salariale :
- intervention auprès des fédérations,
unions régionales et départementales pour appuyer les négociations du Groupe
CRI,
- participation aux actions définies dans
les plans régionaux d’action commerciale et appui des négociations engagées,
- intervention directe auprès des
entreprises pour informer sur les activités paritaires du Groupe en matière de
prévoyance et d’épargne salariale.
Jusqu’en 1998, les missions des délégués extérieurs et conseillers
techniques qui, par nature, consistent principalement dans une activité
relationnelle, étaient exercées dans un cadre très informel, même si leur
action était bien évidemment intégrée et encadrée dans les plans d’action
régionaux. La démarche de ces salariés venait ainsi en appui des actions
définies par les Directions régionales sur telle entreprise ou tel secteur.
A ce titre, ces salariés participaient régulièrement, à
la demande des Directeurs régionaux ou de la Direction du Développement, à des
réunions d’information et de travail, au cours desquelles avaient lieu des
échanges d’information, des comptes-rendus d’activité, ainsi que la définition
de plans d’intervention.
Il leur était notamment demandé :
- de faire le tour des entreprises adhérentes
aux institutions de retraite du Groupe CRI dans leur région, sur la base de
listes qui leur était fournies, et de prendre contact avec les responsables de
Comités d’entreprise et des sections syndicales ;
- d’informer leur responsable sur les discussions
en cours dans ces entreprises sur les questions de retraite, et de créer et
d’entretenir les liens nécessaires entre les représentants des salariés des
institutions du Groupe ;
- d’indiquer les projets de rapprochement
d’entreprises et d’essaimage ;
- de relayer l’information sur les
services sociaux des institutions auprès des salariés et retraités, et de faire
remonter les besoins à nos services ;
- de créer et d’entretenir des contacts
avec les différentes associations de retraités ;
d’animer les délégués aux assemblées
générales des institutions de retraite du Groupe en leur apportant via le
Groupe CRI les formations et informations nécessaires ;
- d’indiquer les conventions en cours de
signature dans les principales branches professionnelles ;
Leur activité a notamment contribué à une meilleure
réceptivité des salariés face aux problématiques concernant la retraite telles
qu’elles se posent actuellement.
A cet égard, il convient ici de rappeler le rôle très
important que les salariés issus du mouvement
syndical ont joué pendant des mois pour expliquer les premiers
accords paritaires de 1993, puis ceux
de 1994 et enfin ceux de 1996, et défendre les régimes par répartition en
faisant comprendre les enjeux en cause.
Il s’agissait alors d’informer leurs interlocuteurs dans
les entreprises sur les objectifs cruciaux pour les régimes de retraite et
difficiles à admettre tant par les entreprises que par les cotisants et les
retraités, compte tenu des conséquences qu’ils impliquaient, et notamment :
- le coup de frein donné à l’évolution des
retraites,
- l’augmentation des taux de cotisation
pour les salariés et les entreprises,
- la baisse du volume de l’action sociale.
. .
Les négociations de ces accords ont donné lieu à de nombreux
et longs échanges dans lesquels les organisations
syndicales, comme les organisations patronales, ont été engagées.
Le Groupe CRI pour sa part a été extrêmement opiniâtre et actif pour faire
passer tous les messages en direction de ses populations gérées, avec l’appui
de ses salariés issus du mouvement syndical.
Les cheminements et discussions qui ont amené les
partenaires sociaux à prendre des décisions difficiles mais responsables pour
équilibrer les régimes complémentaires
de retraite ont duré de longs mois. L’apport des salariés issus du mouvement
dans l’aboutissement positif de ces accords a été déterminant.
Il faut également noter l’action de longue haleine qu’a présentée
la recherche de partenariats avec d’autres institutions de retraite et de
prévoyance, l’implantation importante que cela suppose, le rôle de relais
d’information que jouent inlassablement dans ce cadre tous les salariés du
Groupe CRI issus du mouvement syndical.
Pour ne citer que quelques exemples, leur action a ainsi
contribué concrètement :
- à l’adhésion au Groupe CRI des
institutions cadres CARVAL, CAPREVAL et CASUVAL en 1995, celle d’IPCASMO
(institution AGIRC) puis d’IPSIE (institution ARRCO) en 1996, et aux
discussions sur de nombreux autres dossiers même si ceux-ci n’ont pas abouti
(IRIS, CIRPS, APB, ARIES, CRIREP, IRCA MF, IRCI Nord, UPESE ? VEZLAY . .
.)
- à la signature de conventions comme celle
de l’hôtellerie avec l’adhésion au Groupe
CRI en retraite pour les quatre départements du Midi ;
- au meilleur suivi des évolutions
économiques et des fusions se faisant dans les entreprises appartenant aux
grands secteurs d’intervention du Groupe CRI (métallurgie, aéronautique,
défense, automobile, industrie chimique et pétrolière. . .).
La troisième étape : depuis la fin 1998
Concernant cette troisième étape, qui amène à la
situation actuelle, elle est liée à la mise en œuvre des accords du 25 avril
1996 avec notamment l’unification des taux de cotisation et la mise en place du
Régime Unique ARRCO au 1er janvier 1999.
Cette mesure, qui correspond à une mutation profonde, a
conduit à s’interroger sur la nécessité de maintenir une partie des emplois des
salariés issus du mouvement syndical : les
différenciations entre les régimes étant gommées, le rôle d’explication et
d’information auprès des représentants des salariés sur les particularités de
chacune des institutions en matière de rendement, de taux, de règlement, de
modalités de reconstitution de carrière et de liquidation de retraite, n’avait
plus la même justification.
Dans ce cadre, la Direction Générale du Groupe CRI sous
la responsabilité du Directeur Général actuel depuis 1992 après que son
prédécesseur eut réintégré l’IGAS, son corps d’origine a décidé de revoir les
emplois de ces salariés, tout en préservant les relations indispensables au
fonctionnement paritaire du Groupe CRI.
La réflexion et les négociations nécessaires à cette
réorganisation ont dur deux ans : tous les postes de chargés de relations
extérieures dans le Groupe CRI ont été supprimés au 31 décembre 1998, à
l’exception de trois dont le départ était prévu pour la fin de l’année 1999 et
qui est aujourd’hui réalisé.
Depuis janvier 1999, seuls huit conseillers techniques (2
CGT,
2 CFDT,
2 FO, 1 CGC et 1 CFTC) travaillent pour le Groupe CRI.
Le maintien de ces huit postes de conseillers techniques
a été indispensable au bon fonctionnement et a fortiori au bon développement du
Groupe CRI.
La mission fondamentalement de ces salariés issus du mouvement
syndical répond à la mission précédemment exposée est participe
très concrètement aux rapprochements avec d’autres groupes d’institutions, mais
permet également de conserver les entreprises adhérentes, voire favoriser de
nouvelles adhésions, dans le cadre actuel du mouvement des fusions absorptions
qui touchent nombre d’entreprises.
Il entre également dans leur mission au quotidien, outre
les fonctions déjà citées, de tisser des liens entre les Conseils
d’administration du Groupe CRI et ceux d’autres institutions pouvant
potentiellement se rapprocher du Groupe CRI, avec chacune des fédérations
professionnelles, d’expliquer la démarche du Groupe CRI, ses métiers, en se
formant à des dossiers de plus en plus complexes afin de représenter et de
promouvoir au mieux le Groupe CRI auprès de l’organisation
syndicale dont ils sont respectivement issus.
Leur contribution est donc nécessaire pour le Groupe CRI,
comme pour les autres Groupes de Protection Sociale qui s’adjoignent
l’assistance de salariés issus du mouvement syndical.
Sur le plan du statut et de l’organisation du travail,
les choses sont désormais mieux formalisées au sein du Groupe CRI. Le travail
de ces salariés est aujourd’hui bien intégré dans le fonctionnement de
l’entreprise, et l’exercice de leurs fonctions est de ce fait de plus en plus
harmonisé avec celui de l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise.
Dans ce cadre, un bureau est affecté dans les locaux du
Groupe Associés plus étroitement au développement, ils interviennent encore
plus en amont dans les réunions de travail et la planification des actions, et
sont destinataires des notes et directives correspondantes.
Les huit conseillers techniques travaillant pour le
Groupe CRI au 1er janvier 1999 sont rémunérés en totalité depuis le
1er avril 1999, par les institutions de prévoyance du Groupe et sa
société de gestion de l’épargne salariale INTER EXPANSION, en accord avec le
Conseil de Surveillance du Groupe et les Organismes concernés.
Le statut et le nombre actuels des salariés du Groupe CRI
issus du mouvement syndical ont été
adaptés aux besoins actuels par l’actuelle Direction Générale elle-même avant
l’arrivée de la mission de l’IGAS.
Le Groupe CRI est tout à fait disposé à engager, si cela
est nécessaire, une réflexion commune avec tous les Groupes de Protection
Sociale et institutions ainsi qu’avec l’ensemble des partenaires sociaux, pour
d’une part, déterminer des règles nouvelles de fonctionnement qui devraient
alors s’appliquer à tous et, d’autre part définir un cadre alternatif
permettant aux Groupes de Protection Sociale de continuer à assurer une
nécessaire information aux salariés et à ceux qui en sont les représentants.
Observations en retour de l’IGAS
Des emplois exercés par les permanents
syndicaux ;
La direction du Groupe CRI justifie sa position en se
référant à des pratiques similaires dans d’autres groupes de protection
sociale ; la mission ne peut se satisfaire d’une assertion de ce type.
De la fin de la première étape, la mission retient que
s’est poursuivie, après 1986 et jusqu’à ce jour, une pratique qui avait été
signalée et stigmatisée par l’Inspection Générale des Finances. La condamnation
était sans appel puisque le chapitre s’intitulait « rémunération illégale
de certains personnels».
La dénomination de conseiller technique et de chargé de
relations extérieures et la distinction de leurs activités et de leurs
fonctions de convainquent pas la mission. La réduction du nombre de permanents
syndicaux était inéluctable avec la mise en œuvre du régime unique. Le Groupe
CRI a obtenu de les réduire à huit personnes après négociation avec les trois
principales organisations syndicales, puisque les
deux autres conservent leur unique permanent. La nouvelle dénomination
constitue une couverture pour des tâches ponctuelles exercées dans le cadre des
fonctions de permanents syndicaux sans lien réel de subordination avec le
Groupe CRI.
Les bulletins de salaire, seuls éléments objectifs mis à
notre disposition, ont porté et portent encore en avril 1999 la mention au
regard de l’emploi de « conseiller technique » uniquement pour un permanent
syndical et un autre lié par convention. Tous les autres, c’est à
dire neuf permanents syndicaux, y compris les trois supplémentaires de la CGT-FO, ont sur
leurs bulletins de salaire l’emploi de « délégué aux relations
extérieures. »
Lors de l’embauche de la deuxième permanente de la CFDT en septembre 1998,
quatre mois avant une échéance quia demandé deux années de préparation selon le
Groupe CRI, c’est l’emploi de délégué aux relations extérieures et non de
conseiller technique qui est porté sur le bulletin de salaire et ce, sans
interruption jusqu’à fin avril 1999 date du dernier contrôle sur ce point.
La lettre du 8 décembre 1998 adressée aux huit permanents
syndicaux rémunérés par le secteur de la retraite du 1er janvier au
30 mars 1999 et, après cette date, par les secteurs de la prévoyance et de l’épargne
salariale ne fait référence à aucun emploi précis alors qu’il s’agit de
l’aboutissement du processus de création des conseillers techniques dont le
Groupe CRI est si fier.
Si la mission a bien été destinataire de la liste des
activités et de fonctions des chargés de relations extérieures, elle n’a pas eu
connaissance de celles des conseillers techniques, qui ont du être rédigées
pour la circonstance. La description des activités qui leur sont confiées
confirme qu’elles ne peuvent être distinguées de celles d’un permanent
syndical et surtout ne constituent que des tâches ponctuelles qui
ne peuvent justifier un emploi à plein temps comme salarié du Groupe CRI.
Le Groupe CRI reconnaît que « jusqu’en 1998, les missions
. . . qui par nature consistent principalement dans une activité relationnelle,
étaient exercées dans un cadre très informel, même si leur action était déjà
bien évidemment intégrée et encadrée dans les plans d’action régionaux. »
Si les missions font l’objet d’une très large description, aucun élément
tangible de leur activité, permettant de caractériser la subordination en
matière de contrat de travail, n’est fourni : horaire, réunion périodique,
compte rendu d’activité, plan d’intervention. . . qui permettraient de
distinguer leur activité de permanents syndicaux de celle de salarié du Groupe
CRI.
Le seul fait nouveau mais dérisoire réside dans la mise à
disposition de chaque ou de tous les conseillers « d’un bureau». Lorsque
la mission a terminé son contrôle, cette attribution ne lui a pas été
communiquée et n’avait à sa connaissance fait l’objet d’aucune note
d’information.
Le seul point tangible concerne le financement de ces
emplois qui ne serait plus à la charge des caisses de retraite. L’examen de
certaines formations ou de frais de déplacement montre que la prévoyance et
l’épargne salariale, voir la mutuelle, étaient depuis fort longtemps des
domaines sur lesquels ponctuellement les permanents syndicaux pouvaient être
sollicités mais aux frais des caisses de retraite. Cette modification du
financement ne change rien sur le fond et les critiques antérieures demeurent.
. . . / . . .