SCANDALES A L'EMPLOI

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ETAT DE SANTE ET CHOMAGE

 (extrait d’une étude sur les chômeurs par l’Institut de Médecine du Travail du Val de Loire) Etude d’une population de chômeurs examinée sur une période de 3 ans

Le coût social du chômage est corrélé à sa durée et aux éventuels problèmes de santé associés. Qu’elles soient la cause ou la conséquence du chômage, certaines pathologie risquent d’aggraver les difficultés de retour au travail.

Ces constatations conduisent à poser la question d’une prise en charge médicale personnalisée systématique des chômeurs par des équipes spécialisées dans les problèmes de santé au travail et de l’intérêt d’une telle prise en charge.

Dans cette optique de prévention, une première étape consiste à évaluer l’importance des altérations de la santé liées au chômage.

L’objectif de ce travail était d’estimer l’état de santé d’une population de chômeurs examinés en centres d’examens de santé sur une période de 3 ans.

L’étude a porté sur 741 sujets au chômage depuis plus de 6 mois, 2498 hommes et 4743 femmes, examinées de janvier 1991 en juin 1993 dans 7 Centres d’Examens de Santé situés en régions Centre, Pays de Loire et Basse Normandie.

Il s’agit de comparaison entre deux échantillons témoins de même effectif, assurés sociaux du régime général, non-chômeurs, et de même âge.

L’examen de santé comportait un examen clinique, des examens para clinique, en particulier

- un test visiométrique (réalisé pour des sujets corrigés portant leurs lunettes le jour de l’examen et pour les sujets non corrigés)

- un test audiométrique,

- des analyses biologiques,

- des réponses à un auto questionnaire socio-médical

- un auto questionnaire alimentaire.

Le pourcentage de célibataires était augmenté chez les hommes chômeurs par rapport aux témoins.

Le pourcentage de chômeurs et chômeuses habitant en logements collectifs était plus important que celui des témoins.

L’absence de diplômes était plus fréquente dans la population de chômeurs et le pourcentage de bacheliers et diplômés de l’enseignement supérieur diminué par rapport à la population de témoin.

L’absence de petit déjeuner ou de repas de midi plusieurs fois par semaine était plus fréquente chez les chômeurs. Si l’apport énergétique global n’était pas différent dans les deux groupes, le groupe des chômeurs se caractérisait par des apports excessifs de saccharose et d’alcool, des apports insuffisants de calcium et de protéines.

Le pourcentage de fumeurs et de gros fumeurs (>20 cigarettes/ jour)était plus important dans la population de chômeurs - Ces derniers avaient moins d’activité physique que les témoins.

Une prévalence plus élevée de maigreurs, d’obésités androïdes, d’anomalie de la vision binoculaire de près et/ou de loin ainsi que de sujets avec déficit auditif était constatée chez les chômeurs par rapport aux témoins.

La population de chômeurs décrivait plus d’antécédents de crises comitiales, d’hospitalisations pour dépression ou maladie nerveuse, de maladies sexuellement transmissibles, d’interventions chirurgicales. Un état de santé global jugé moyen ou mauvais était plus fréquent chez les chômeurs.

Ceux-ci signalaient plus de troubles du sommeil, de fatigue, de fatigue au réveil, de céphalées, de douleurs digestives, de douleurs ostéo-articulaires.

Les résultats mettent en évidence des anomalies nutritionnelles, biologiques, des altérations importantes de la santé physique et mentale liée au chômage dans la population étudiée.

Les troubles métaboliques constatés chez les chômeurs peuvent être liés aux troubles de la répartition des apports alimentaires, en particulier aux excès d’apports glucidiques. La prévalence accrue d’intoxications alcooliques et tabagiques explique probablement certaines perturbations biologiques plus fréquentes.

Les carences nutritionnelles (protéines, calcium) et les états de maigreur sont généralement en excès significatif dans la population des chômeurs.

Ceci s’accompagne d’altérations objectives de l’état de santé et de troubles fonctionnels, en particuliers troubles digestifs, troubles du sommeil, douleurs ostéo-articulaires et troubles neuro-psychiatriques non surprenant dans le contexte.

Ces perturbations de la santé conjuguées généralement à l’absence de diplômes, de qualification professionnelle, s’ajoutant aux problèmes financiers freinant l’accès aux soins, avec les conséquences que l’on peut supposer sur la qualité de vie des chômeurs, risquent de réduire considérablement leurs chances de réinsertion professionnelle

Avec une telle fragilité, comment avoir plus de "chance" dans son entreprise personnelle que dans les recherches infructueuses d'un emploi salarié.

Ils peuvent maintenir des "minima sociaux" la fragilité de ces publics n'est pas modifiée pour autant et à cela s'ajouteront les inquiétudes liées à l'entreprise (son emploi.)

Ils ont inventé la CMU, pour eux cela facilite la condition des sacrifiés à la création.

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